Catherine et Antoine ROYET

Des racines et du zèle

« Ça ne me gêne pas qu’on critique notre vin, ça me fait progresser », explique Roland Royet.

Son épouse Catherine explique la genèse relativement tardive de leur vie de vignerons : « C’est venu progressivement, quand on a découvert le vin, entre 20 et 30 ans… ».
Ils commencent à planter au début des années 1990 et au fil des ans, se retrouvent à écouler principalement leurs flacons chez eux, près de Riom et dans un bon nombre de salons à travers le pays où ils ont tissé un réseau de fidèles.

Le choix d’évoluer vers une production biologique s’appuie sur une volonté : « Respecter la nature, tout en faisant du “bon à boire” et en valorisant notre terroir ; lorsqu’on renonce à la chimie, ça implique de travailler davantage sur la plante, sur son enfouissement racinaire. ». Ce qui, pour Roland, correspond bien à la typicité volcanique du Châteaugay : « Tous ceux qui connaissent à la fois ce vin et son terroir, qui y sont venus et qui l’aiment, ils l’aiment pour longtemps. Cette fidélité, c’est une vraie valeur. » Si le cépage Gamay a sa préférence, « c’est parce qu’il capte, qu’il exprime mieux ce terroir volcanique, à mon avis. Cela dit, chaque vin auvergnat a quelque chose à dire, une histoire différente au sein d’une subtilité de terroirs distincts qui sont parmi les plus vieux au monde… C’est un métier d’artisan, mais c’est bien le seul où on est ainsi remis en question tous les ans, parce que la nature est plus forte que nous ! ».

Dans ce combat permanent, l’ancien rugbyman riomois compte bien rester en première ligne.